Month: August 2020

  • We need a ‘climate change’ in matters of religious freedom

    Interview with Ján Figel’, the former EU Special Envoy for the promotion of freedom of religion or belief outside the EU

    For the second time since its establishment by the United Nations in 2019, the “International Day Commemorating the Victims of Acts of Violence Based on Religion or Belief” was observed on 22 August. The findings of a review of the situation of people suffering from religious persecution worldwide were far from positive. The international Catholic pastoral charity Aid to the Church in Need (ACN) talked about this with Ján Figel’, a Slovak politician whose mandate as Special Envoy of the European Union for the promotion of Freedom of Religion or Belief outside the EU recently ended.

    What are your thoughts on the International Day Commemorating the Victims of Acts of Violence Based on Religion or Belief?

    The international day commemorating the victims of religious persecution is a very important event in the calendar of international days of commemoration because there are so many victims of religious persecution; it is estimated that they number in the hundreds of millions. Religious persecution is on the rise worldwide; this has led many more millions to suffer from discrimination. The very painful reality is that victims of veritable genocide still exist in the world today. In the past, international treaties often ignored, omitted and seldom recognised religious freedom, but today freedom of religion and belief has become the litmus test for the state of human rights.

    What would be the best way to observe this day?

    Of vital importance is the witness of survivors of religious persecution. Demonstrations, conferences, online meetings, seminars and webinars were held. The primary purpose of these events is to increase our awareness of the importance of religious freedom for all people and to commemorate the victims of religious persecution. After all, if you lose your memories, you lose your identity and orientation. Secondly, a further crucial element is educating people on how to live together in diversity, because living together is a great deal more than merely existing alongside one another. Thirdly, states and national authorities have to promote justice for all, because peace is the fruit of justice. As an example, equality in civil rights is a wonderful expression of equality for all, both for the majorities of society and for the minorities.

    What were your experiences as a young person living in a Communist country under the Soviet regime of the former Czechoslovakia?

    For half of my life, I lived without freedom. It was truly an inhumane situation and a very difficult time. My name is Ján Figel’, just like my uncle, the brother of my father, who was murdered in the 1950s by the secret service of what was at that time the Stalinist state of Czechoslovakia. Freedom is an expression of human dignity, and human dignity is the foundation for all human rights. Denying humans their freedom is therefore equivalent to denying humans their dignity.

    Why is it important to protect religious freedom?

    Freedom of religion and belief is the highest expression of freedom. It is defined as the freedom of religion, faith and conscience. Therefore, it is of equal importance for both believers and non-believers. It is a central human right and a far-reaching right because it is inextricably linked with the freedoms of expression, opinion, assembly and of association. When the freedom of religion is prohibited, it leads to the suppression of other rights and freedoms. That is why it is so important to ensure that the freedom of religion is protected, not only because it affects other rights, but also because it is the litmus test for all other human rights.

    How can we defend the freedom of religion and those who are being persecuted because of their faith?

    It is our duty to protect the victims of persecution. It is our responsibility as humans, but it is also of fundamental interest to us all. We have to become more aware of the significance of freedom of religion. The media should focus a lot more on these situations and topics. It is our responsibility to give those a voice who have no voice and who cannot defend themselves. I would like to appeal to the international community: the world today is in need of a “climate change” in matters of religious freedom, because the situation is very negative and distressing. Millions of people all over the world are suffering religious persecution and the trend is alarming. These two terrible facts should awaken a greater awareness among the international community about the need to uphold religious freedom and to defend the dignity of people all over the world.

    Interview with Ján Figel’, 31.08.2020 / International Day of Victims by Josué Villalón

  • Nous avons besoin d’un ‘changement climatique’ dans les questions relatives à la liberté religieuse

    Interview avec Ján Figel’, ancien envoyé spécial de l’Union européenne pour la liberté de religion

    Pour la deuxième fois depuis son introduction en 2019 par les Nations unies, la « Journée internationale pour les minorités religieuses victimes de violences » a été célébrée le 22 août. Le bilan sur la situation des personnes persécutées dans le monde entier en raison de leur religion est loin d’être positif. L’œuvre internationale de bienfaisance catholique L’Aide à l’Église en Détresse (AED) s’est entretenue avec l’homme politique slovaque Ján Figel’, dont le mandat de délégué spécial de l’UE pour la liberté de religion a récemment pris fin.

    Attention: la traduction française n’a pas été corrigée

    Que pensez-vous de la Journée internationale pour les victimes de violences en raison de leur religion ?

    La Journée internationale pour les victimes de la persécution religieuse est d’une grande importance dans le calendrier des commémorations internationales parce que ces victimes de persécution religieuse sont nombreuses, elles se chiffrent par centaines de millions de personnes. La persécution en raison de la religion augmente dans le monde et beaucoup de millions d’autres personnes sont discriminées pour cela. Il est extrêmement douloureux qu’aujourd’hui encore, il y ait en ce monde des victimes de véritables génocides. Par le passé, la liberté de culte avait souvent été négligée, ignorée ou à peine considérée dans les accords internationaux, mais de nos jours, la liberté de religion et de culte représente l’épreuve décisive pour l’état véritable des droits de l’être humain.

    Quelle pourrait être la meilleure manière de commémorer cette journée ?

    Les témoignages de survivants de persécutions religieuses sont extrêmement importants. Des manifestations, des conférences, des séances en lignes, des séminaires et des webinaires ont été organisés. Tous ces événements devaient servir en premier lieu à aiguiser notre conscience de l’importance de la liberté de culte pour tous les êtres humains et de nous souvenir des victimes de la persécution religieuse. Car ceux qui perdent la mémoire perdent aussi leur identité et leur orientation. Ensuite, il est primordial de ce concentrer sur une éducation prônant la coexistence dans la diversité, car vivre ensemble représente tellement plus que d’exister côte à côte. Et enfin, les États et les autorités nationales doivent promouvoir la justice et l’équité pour tous, qui engendrent la paix. Les mêmes droits civiques pour tous, par exemple, sont une expression formidable d’égalité pour tous, autant pour la majorité de la société que pour les minorités.

    Quelles sont les expériences que vous avez vécues lors de votre jeunesse dans un pays communiste, sous le régime soviétique de l’ancienne Tchécoslovaquie ?

    J’ai passé la moitié ma vie sans être libre. C’était vraiment une situation inhumaine et des temps très difficiles. Je m’appelle Ján Figel’ comme mon oncle, le frère de mon père. Dans les années 1950,il a été assassiné par les services secrets de l’ancien État staliniste qu’était la Tchécoslovaquie. La liberté est une forme d’expression de la dignité humaine, et celle-ci constitue le fondement de tous les droits de l’homme. Renier la liberté de l’être humain revient donc à renier la dignité humaine.

    Pourquoi est-il important de protéger la liberté de religion ?

    La liberté de religion et de culte marque le degré de liberté le plus élevé. Elle est définie comme liberté de religion, de culte et de conscience. Elle est donc d’égale importance autant pour les croyants que pour les non-croyants. C’est un droit humain central et un droit de grande envergure, puisqu’il est lié à la liberté d’expression, la liberté d’opinion, de réunion et de rassemblement. Si la liberté de religion est supprimée, d’autres droits et libertés seront également supprimés. Voilà pourquoi nous devons plus que jamais veiller à protéger la liberté de religion, pas seulement parce qu’elle touche aussi d’autres droits fondamentaux, mais parce qu’elle constitue le test décisif pour tous les autres droits de l’être humain.

    Comment pouvons-nous protéger la liberté de religion et les êtres humains qui sont persécutés à cause de leur foi ?

    C’est notre devoir de protéger les victimes de la persécution. Il est de notre responsabilité humaine, mais c’est aussi dans l’intérêt fondamental de tous. Nous devons mieux prendre conscience de l’importance de la liberté de religion. Les médias devraient consacrer beaucoup plus d’informations à ces situations et thématiques. Il est de notre responsabilité de donner une voix à tous ceux qui n’en ont pas et ne peuvent pas se défendre. Je souhaiterais en appeler à la communauté internationale : Le monde a besoin aujourd’hui d’un « changement climatique » des questions autour de la liberté de religion, car la situation se présente très négative et empreinte de souffrances. Dans le monde entier, des millions de personnes souffrent de la persécution religieuse, et la tendance est très inquiétante. Ces deux faits gravissimes devraient éveiller au sein de la communauté internationale une plus grande conscience du respect de la liberté de religion et de la nécessité de défendre la dignité humaine pour tous les êtres humains, dans le monde entier.

    Interview avec Ján Figel’, 31.08.2020 / Journée internationale pour les minorités religieuses victimes de violences par Josué Villalón

  • Necesitamos un ‘cambio climático’ de la libertad religiosa

    Entrevista con Ján Figel’, ex enviado especial de UE para la libertad religiosa

    ACN, Josué Villalón.- El pasado sábado 22 de agosto se celebró el Día Internacional de las víctimas de la violencia basada en la religión o creencia. Es el segundo año que se celebra esta jornada, establecida por las Naciones Unidas en 2019. El balance de la situación de las personas perseguidas en el mundo por su religión no es bueno. La fundación pontificia Ayuda a la Iglesia Necesitada (ACN) ha hablado con el político eslovaco Ján Figel’, que recientemente ha finalizado su cargo como enviado especial de la Unión Europea para la libertad religiosa.

    ¿Qué opina sobre el Día Internacional de las víctimas de la violencia basada en la religión?

    El Día Internacional de las Víctimas de la persecución religiosa es muy importante para el calendario de conmemoraciones internacionales. Porque hay muchas víctimas de persecución religiosa, podemos hablar de centenares de millones. La persecución en el mundo está creciendo, muchos otros millones sufren discriminación. Y es un fenómeno muy doloroso que también deja víctimas de genocidio en el mundo actualmente. En el pasado la libertad religiosa era frecuentemente desatendida en los acuerdos internacionales, quedaba abandonada y se le daba poco valor, pero actualmente la libertad religiosa o de creencia es la prueba de fuego de cuál es la situación de todos los derechos humanos.

    ¿Cuál sería la mejor manera de celebrar este día?

    Son muy importantes los testimonios de supervivientes de la persecución religiosa. Se han celebrado manifestaciones, conferencias, encuentros online, seminarios y webinars. Estos eventos deberían servir primero para hacer crecer en nosotros la conciencia de la importancia de la libertad religiosa para todos, y recordar a las víctimas de la persecución religiosa. Perder la memoria es perder la identidad y nuestras orientaciones. En segundo lugar, es muy importante enfocarnos en una educación para vivir juntos en la diversidad, porque vivir juntos es mucho más que sólo existir juntos. Y en tercer lugar, los estados y las autoridades de los países deben promover la justicia para todos, porque la paz es fruto de la justicia. Por ejemplo, la igualdad de ciudadanía es una gran expresión de la igualdad para todos, para la mayoría de la sociedad, pero también para las minorías.

    ¿Cómo fue su experiencia, habiendo vivido su juventud bajo el régimen soviético de la antigua Checoslovaquia, en un país comunista?

    He vivido la mitad de mi vida sin libertad. Fue realmente una situación inhumana y un tiempo muy difícil. Yo tengo el mismo nombre, Ján Figel’, que mi tío, el hermano de mi padre. Él fue asesinado en los años 50 por los servicios secretos del entonces estado estalinista de Checoslovaquia. La libertad es expresión de la dignidad humana, y la dignidad humana es el fundamento de todos los derechos humanos. Por tanto, negar la libertad del ser humano es negar la dignidad humana.

    ¿Por qué es importante proteger la libertad religiosa?

    La libertad religiosa o de creencia es la máxima expresión de la libertad. Está definida como la libertad de religión, de creencia y de conciencia. Por eso, es importante tanto para creyentes como para no creyentes. Es un derecho humano central y es un derecho expansivo porque está conectado con la libertad de expresión, de opinión, libertad de reunión y de asociación. Si la libertad de religión se suprime, otros derechos y libertades también quedan suprimidos. Por tanto, necesitamos cuidar la libertad religiosa más que nunca, no solo porque afecta a otros derechos, sino porque es la prueba de fuego de todos los demás derechos humanos.

    ¿Cómo podemos defender la libertad religiosa y a las personas perseguidas por sus creencias?

    Tenemos el deber de defender a las víctimas de la persecución. Es nuestra responsabilidad humana, pero también es un interés básico para todos. Debemos ser más conscientes de la importancia de la libertad religiosa. Los medios de comunicación deberían dar mucha más cobertura a estas situaciones y a estos temas. Es nuestra responsabilidad dar voz a los que no tienen voz y no se pueden defender. Me gustaría hacer un llamamiento a la comunidad internacional: el mundo hoy necesita un “cambio climático» de la libertad religiosa porque la situación es muy negativa y dolorosa. Millones de personas en todo el mundo sufren la persecución religiosa y las tendencias son preocupantes. Estas dos malas noticias deberían despertar a la comunidad internacional para tomar más conciencia sobre el respeto a la libertad religiosa y defender la dignidad humana para todos y en todas partes.

    Interview with Ján Figel’, 31.08.2020 / International Day of Victims by Josué Villalón

  • Wir brauchen einen ‚Klimawandel‘ in Fragen der Religionsfreiheit

    Interview mit dem ehemaligen EU-Sonderbeauftragten für Religionsfreiheit Ján Figel’

    Am 22. August wurde zum zweiten Mal nach seiner Einführung durch die Vereinten Nationen im Jahr 2019 der „Internationale Gedenktag für die Opfer von Gewalt aufgrund von Religion oder Glauben“ begangen. Die Bilanz bezüglich der Lage der weltweit aufgrund ihrer Religion verfolgten Menschen ist nicht gerade positiv. Das Internationale Hilfswerk Aid to the Church in Need (ACN) sprach darüber mit dem slowakischen Politiker Ján Figel’, dessen Mandat als Sonderbeauftragter der Europäischen Union für Religionsfreiheit erst kürzlich auslief.

    Was denken Sie über den Internationalen Gedenktag für die Opfer von Gewalt aufgrund von Religion oder Glauben?

    Der Internationale Tag zum Gedenken an die Opfer religiöser Verfolgung ist für den Veranstaltungskalender internationaler Gedenkfeiern deshalb von großer Wichtigkeit, weil es viele Opfer religiöser Verfolgung gibt; wir können von Hunderten Millionen Menschen ausgehen. Die Verfolgung aufgrund der Religion nimmt in der Welt zu, viele weitere Millionen Menschen werden aufgrund dessen diskriminiert. Es ist etwas sehr Schmerzhaftes, dass es noch heute in der Welt Opfer von regelrechtem Völkermord gibt. In der Vergangenheit wurde die Religionsfreiheit in internationalen Abkommen oft vernachlässigt, übergangen oder kaum gewürdigt, doch heute ist die Religions- und Glaubensfreiheit der Lackmustest für den Status der Menschenrechte.

    Wie ließe sich dieser Tag am besten begehen?

    Sehr wichtig sind die Zeugnisse von Überlebenden religiöser Verfolgung. Es wurden Demonstrationen, Konferenzen, Online-Sitzungen, Seminare und Webinare veranstaltet. Diese Veranstaltungen sollten in erster Linie dazu dienen, in uns das Bewusstsein für die Bedeutung der Religionsfreiheit für alle Menschen zu schärfen und der Opfer religiöser Verfolgung zu gedenken. Denn wer das Gedächtnis verliert, verliert seine Identität und seine Orientierung. Zum zweiten ist es sehr wichtig, sich auf eine Erziehung zum Zusammenleben in Vielfalt zu konzentrieren, denn zusammen zu leben ist viel mehr als nur zusammen zu existieren. Und drittens müssen Staaten und nationale Behörden Gerechtigkeit für alle fördern, denn Frieden ist die Frucht der Gerechtigkeit. Zum Beispiel sind gleiche Bürgerrechte ein großartiger Ausdruck der Gleichheit für alle, sowohl für die Mehrheit der Gesellschaft als auch für Minderheiten.

    Welche Erfahrungen haben Sie als junger Mensch in einem kommunistischen Land gemacht, unter dem sowjetischen Regime der ehemaligen Tschechoslowakei?

    Mein halbes Leben habe ich ohne Freiheit gelebt. Es war wirklich eine unmenschliche Situation und eine sehr schwierige Zeit. Ich heiße Ján Figel wie mein Onkel, der Bruder meines Vaters, der in den 1950er Jahren vom Geheimdienst des damaligen stalinistischen Staates Tschechoslowakei ermordet wurde. Freiheit ist ein Ausdruck der Menschenwürde, und die Menschenwürde ist die Grundlage aller Menschenrechte. Die Freiheit des Menschen zu verleugnen, bedeutet daher, die Menschenwürde zu verleugnen.

    Warum ist es wichtig, die Religionsfreiheit zu schützen?

    Die Religions- oder Glaubensfreiheit ist der höchste Ausdruck der Freiheit. Sie wird definiert als Religions-, Glaubens- und Gewissensfreiheit. Daher ist sie für Gläubige und Nicht-Gläubige gleichermaßen wichtig. Es ist ein zentrales Menschenrecht und ein weitreichendes Recht, weil es mit der Freiheit der Meinungsäußerung, der Meinungs-, Versammlungs- und Vereinigungsfreiheit verbunden ist. Wird die Religionsfreiheit unterbunden, so werden auch andere Rechte und Freiheiten unterdrückt. Deshalb müssen wir mehr denn je für Religionsfreiheit sorgen, nicht nur, weil sie andere Rechte berührt, sondern weil sie der Lackmustest für alle anderen Menschenrechte ist.

    Wie können wir die Religionsfreiheit und die Menschen verteidigen, die wegen ihres Glaubens verfolgt werden?

    Es ist unsere Pflicht, die Opfer von Verfolgung zu schützen. Es ist unsere menschliche Verantwortung, aber es liegt auch im grundlegenden Interesse aller. Wir müssen uns der Bedeutung der Religionsfreiheit stärker bewusst werden. Die Medien sollten viel mehr über diese Situationen und Themen berichten. Es liegt in unserer Verantwortung, denjenigen eine Stimme zu geben, die keine Stimme haben und sich nicht verteidigen können. Ich möchte an die internationale Gemeinschaft appellieren: Die Welt braucht heute einen „Klimawandel“ in Fragen der Religionsfreiheit, denn die Situation ist sehr negativ und leidvoll. Millionen von Menschen auf der ganzen Welt leiden unter religiöser Verfolgung, und der Trend ist besorgniserregend. Diese beiden schlimmen Tatsachen sollten in der internationalen Gemeinschaft ein größeres Bewusstsein für die Achtung der Religionsfreiheit und die Verteidigung der Menschenwürde für alle Menschen überall auf der Welt wecken.

    Interview with Ján Figel’, 31.08.2020 / International Day of Victims by Josué Villalón