Author: Marek Olšanský

  • Il presidente Juncker nomina Figeľ inviato speciale per la libertà religiosa

    Il presidente Juncker nomina Figeľ inviato speciale per la libertà religiosa

    Il presidente Juncker nomina il primo inviato speciale per la promozione della libertà di religione e di credo al di fuori dell’Unione europea.

    Oggi nel suo discorso in Vaticano in occasione della consegna del premio Carlo Magno a Papa Francesco, il Presidente della Commissione europea Jean-Claude Juncker ha annunciato che nominerà Ján Figeľ, ex Commissario responsabile per l’Istruzione, la formazione, la cultura e la gioventù, nel periodo 2004-2009, primo inviato speciale per la promozione della libertà di religione e di credo al di fuori dell’Unione europea. Figeľ assume oggi la carica con un primo mandato di un anno.

    Il Presidente Juncker ha dichiarato: “La libertà di religione e credo è un diritto fondamentale alla base della costruzione dell’Unione europea. Alla luce delle persecuzioni che continuano a colpire le minoranze etniche e religiose, è ancor più importante proteggere e promuovere questo diritto dentro e fuori l’Unione. Sono certo che Ján Figeľ, il nostro inviato speciale, ci sosterrà in questo compito aiutandoci a mettere meglio a fuoco il problema e assicurando che questa importante questione riceva tutta l’attenzione che merita.”

    L’iniziativa è sostenuta dal Parlamento europeo, che l’aveva auspicata nella risoluzione del 4 febbraio 2016. In considerazione dell’importanza della promozione e della protezione della libertà di religione e credo al di fuori dell’UE, nel contesto dei programmi UE di dialogo e assistenza che riguardano i paesi terzi, l’inviato speciale avrà la funzione di consulente speciale del Commissario per la cooperazione e lo sviluppo Neven Mimica. Il mandato di un anno è rinnovabile.

    Ján Figeľ, che ha una vasta esperienza in politica europea e internazionale, è stato Commissario per l’Istruzione, la formazione, la cultura e la gioventù dal 2004 al 2009 e vice Primo ministro della Repubblica slovacca dal 2010 al 2012.

    Come parte del suo incarico Figeľ presenterà una relazione nel contesto del dialogo, in corso tra la Commissione, le chiese e le comunità e associazioni religiose, condotto dal primo Vicepresidente Frans Timmermans.

    Articolo: https://ec.europa.eu/italy/node/1091_it

  • Le relativisme éthique grandit en Europe

    Le relativisme éthique grandit en Europe

    Ján Figeľ avec sa petite-fille Isabelle

    Ancien vice-président du gouvernement de la République slovaque (2010-2012), Ján Figel appartient au Mouvement chrétien-démocrate (KDH). Il a été à plusieurs reprises député, secrétaire d’Etat, négociateur en chef pour l’adhésion de la Slovaquie à l’Union européenne, Commissaire européen et ministre. C’est dire s’il connaît les rouages de la politique, tant nationale qu’européenne. Mais Ján Figel n’a jamais mis sa foi dans sa poche.

    « Minute » : Lors des élections législatives de mars 2016, le Mouvement chrétien-démocrate (KDH) a fait un score médiocre, et vous avez remis votre mandat de président. Pensez-vous que ce mauvais résultat reflète un infléchissement de la société slovaque par rapport aux idées chrétiennes que vous défendez ?

    Ján Figel : Il nous faut analyser et apprendre de nos erreurs commises lors de la campagne électorale, que ce soit pour le choix des candidats, la communication ou le programme politique. Mais on constate également des tendances sociétales croissantes qui portent vers l’extrémisme et un populisme antipolitique. Et pas seulement en Slovaquie.

    D’un autre côté, KDH a aujourd’hui l’occasion de se lancer dans un renouveau moderne et fort. J’ai commencé ce processus, mais les fruits, je l’espère, viendront plus tard sous la nouvelle direction. Et l’inspiration chrétienne nous appelle à faire preuve de davantage d’unité dans le domaine public. L’unité des forces chrétiennes, conservatrices et de centre-droit, faisait également défaut. Le manque d’unité nous vouait à l’échec.

    Votre parti est opposé au « mariage » homosexuel et à l’avortement. Ces positions sont-elles acceptées en Slovaquie ? Et sont-elles acceptées par le Parti populaire européen (PPE) auquel vous appartenez ?

    En ce qui concerne la famille, nous avons réussi en 2014 à inclure la définition, la protection et le soutien au mariage en tant qu’union unique entre un homme et une femme dans la Constitution slovaque. Une des raisons pour la quelle mes collègues et moi avons pris cette initiative était celle de la législation française sur le « mariage pour tous », mais aussi les changements législatifs en Allemagne ou au Royaume-Uni. Le relativisme éthique grandit en Europe, et touche jusqu’aux structures politiques. KDH a été établi comme un mouvement authentique pendant la lutte pour la liberté, la démocratie et les droits de l’homme. Il n’y a pas beaucoup de partis au sein du PPE à avoir des positions sans équivoque sur les valeurs fondamentales. Il est indispensable que les chrétiens-démocrates participent aux réponses futures de l’Union européenne sur ces questions. Leur rôle est important si nous voulons que la communauté soit revitalisée dans un sens de vraie solidarité et de vraie responsabilité.

    « La défense de la vie est un devoir »

    Vous avez participé, le 12 mars dernier, à la journée de la fédé- ration européenne pro-vie « Un de nous » à Paris. Cela signifie-t-il que la défense de la vie prime dans votre vision de la politique et de la société ?

    La défense de la vie n’est pas seulement une question religieuse chrétienne ; il s’agit d’une dette – et d’un devoir qui nous incombe en tant qu’êtres humains. Nous avons tous reçu ce plus grand des dons sans condition préalable, gratuitement, avec de belles perspectives pour développer nos ta – lents et atteindre une destinée : l’accomplissement de soi et le bonheur. L’enfant à naître, la personne conçue est l’un de nous. C’est l’être le plus vulnérable et le plus innocent. Si nous protégeons la vie des pires criminels, pourquoi hésitons-nous ou sommes-nous indifférents quand il s’agit de la vie de nos compatriotes à naître, innocents et doués de talents ? Nous préoccuperions-nous des droits des migrants en négligeant les droits de la nombreuse population des enfants à venir ?

    La vie a besoin de davantage d’amour afin que l’amour puisse avoir davantage de vie. L’amour envers la vie donne de la vie à l’amour. L’amour donne un sens à nos vies ! La vie représente la toute première valeur ; et l’amour ou la solidarité remplit la vie de sens, de relations et d’accomplissement. Mon credo humain, civique et politique est de « vivre et aider à vivre ! » Il découle de l’éthique chrétienne. Le slogan sociétal des libéraux est différent : « Vivre et laisser vivre ! »

    Pourquoi de nombreux pays et populations européennes vieillissent-ils et s’amenuisent-ils ? Parce que les gens recherchent et placent plus haut d’autres priorités que le don d’une nouvelle vie.

    La Slovaquie a une position semblable à celle de la Hongrie, de la Pologne et de plusieurs pays de la région quant à la crise migratoire. Pensez-vous pouvoir le faire admettre à Bruxelles ?

    Le groupe de Visegrad (Slovaquie, Hongrie, Pologne et République tchèque) refuse un système de quotas obligatoires. Simplement parce que cela ne fonctionne pas ; et cela n’a pas non plus réglé le problème de l’afflux de migrants. Mais la critique ou le refus de Bruxelles ne saurait non plus être une réponse suffisante. Nos pays doivent donc apporter des choix raisonnables pour aider à répondre à cette crise.

    Ce groupe de Visegrad a été mis en place en 1991 comme un groupe informel en vue de démanteler les structures de la domination soviétique et des régimes communistes, mais également pour construire une nouvelle Europe. Le deuxième objectif n’est pas encore réalisé. Et la nostalgie de l’ère communiste, les vieilles tentations impériales, les actes et la propagande de Moscou ne cessent de grandir en Europe centrale.

    Néanmoins le groupe de Visegrad n’est pas en concurrence avec l’Union européenne et ne cherche pas à s’y substituer. Mais c’est un complément et une contribution régionale à l’intégration européenne. J’estime qu’il peut avoir aujourd’hui un rôle spécial, surtout en ce qui concerne la Slovaquie qui prendra la présidence du conseil de l’Union européenne au prochain semestre.

    « Le Brexit serait un coup perdant-perdant »

    Il semblerait que le terroriste islamiste Salah Abdeslam ait pu séjourner plusieurs semaines en Slovaquie l’été dernier. Votre pays est-il confronté à un phénomène de radicalisation comme nous pouvons en connaître en France ?

    Le gouvernement slovaque et la police ont rassuré le peuple de manière répétée, affirmant que toutes les me – sures de sécurité étaient prises. De nombreuses compétences de la police, des services secrets et des procureurs ont été renforcés de manière significative à la suite des attentats terroristes de novembre dernier à Paris.

    Il existe une petite communauté relativement dispersée d’environ 5 000 musulmans en Slovaquie. Il n’y a pas eu chez nous d’attentats terroristes comme nous avons pu en voir en France, en Espagne ou au Royaume-Uni. Mais la radicalisation fait l’objet de davantage d’attention dans la politique slovaque. Un parti radical de droite qui use efficacement d’une rhétorique contre l’Otan, l’Union européenne, les Roms, les Arabes ou les minorités a récemment fait son entrée au Parlement avec 8 % des voix. Et la tendance continue de croître.

    L’Union européenne est l’une des forces qui font la promotion de la culture de mort et de l’idéologie du genre. Cependant vous avez été favorable à l’entrée de la Slovaquie dans cette Union, et vous en avez été l’un des principaux négociateurs. Pourquoi ?

    L’élargissement de l’Union européenne en 2004 a rendu l’union plus européenne. Elle a permis de surmonter la division du continent. Et je crois que ce processus doit continuer. C’était le rêve des pères fondateurs de l’Europe : le désir de nations libres et de pays démocratiques. Et c’est également une nécessité pour sauvegarder la paix et la prospérité en Europe à l’heure de la mondialisation. Mais j’ai toujours soutenu ce processus sur la base de valeurs communes et partagées. Le grand pape saint Jean Paul II a appelé les Européens du centre et de l’est à rejoindre l’Union européenne, à lui apporter leur culture, leurs valeurs, leurs identités et leur potentiel.

    L’Europe doit respirer avec ses deux poumons. Mais elle ne peut être une communauté commerciale et technocratique, elle a besoin d’une âme !

    Vous avez été le premier Commissaire européen slovaque. A l’heure où les Britanniques se préparent à voter sur leur appartenance à l’Union européenne, pensez-vous que l’Union européenne ait un avenir ?

    Le Brexit serait un coup perdant-perdant. Nous avons besoin de politiques et d’accords qui permettent de réaliser une stratégie gagnant-gagnant. Cela a été le cas la plupart du temps mal gré de nombreuses périodes critiques et d’erreurs par le passé depuis 1950. Nous devons rester attachés aux principes sains. L’Union européenne ne doit pas devenir un super-Etat, elle doit être une communauté efficace qui sert les intérêts communs des Etats membres et leurs citoyens, en nous rendant plus forts et plus attrayants et en nous donnant plus d’influence dans le monde.

    Nous avons un rôle à jouer, et même une dette à l’égard du monde. Après les guerres mondiales et les goulags, les chambres à gaz et les génocides du XXe siècle, de telles horreurs se sont répandues dans le monde. Nous devrions aider à y apporter davantage d’humanité et de solidarité.

    L’Union est une cible mouvante, une communauté changeante et qui grandit. Chaque génération l’adaptera pour la rendre plus moderne, plus adaptée aux besoins du temps. Mais les fondations doivent demeurer, elles doivent être préservées et même renforcées. Car une maison sans fondations stables n’est pas durable. L’érosion à la base rend la construction risquée, et même dangereuse.

    Les réformes doivent être sages et opportunes, sans quoi nous payerons un prix très élevé. Une politique ne peut être bénéfique que si l’Union l’est à la fois pour les pays les plus riches et les plus pauvres, pour les économies plus fortes et plus faibles, et également pour les nations plus grandes et plus petites.

    « Ce qui est authentiquement chrétien est profondément humain »

    Votre pays va prendre la présidence tournante de l’Union européenne. Compte tenu des différends que vous avez avec l’Union européenne, pensez-vous que la Slovaquie puisse néanmoins profiter de ces six mois pour faire passer quelques-unes de ses idées ?

    Historiquement, ce sera la première fois. Et on n’a jamais de deuxième chance pour refaire une première impression… Le gouvernement socialiste a introduit il y a quelques mois une procédure contre l’Union européenne et le système de relocalisation par quotas. Cette initiative politique s’est faite davantage en direction de l’audience nationale, en vue de gagner les élections. Mais cela a aggravé la position politique du pays parmi les 28, avec son fort chômage, la corruption, un système de santé qui s’effondre et le déclin de l’éducation, ce qui nécessite des réformes urgentes, courageuses et efficaces.

    La présidence de l’Union européenne représente une occasion, mais c’est aussi une charge administrative et politique pour notre pays. Je souhaite à mon pays et à mes compatriotes tout ce qu’il y a de mieux ; il mérite de recevoir des encouragements pour l’avenir. Les jeunes, surtout, recherchent des perspectives ailleurs, vers l’ouest. Il leur faut voir leur patrie comme un endroit où il fait bon vivre.

    Vous avez été député, ministre, Commissaire européen, président de parti… Et aujourd’hui ?

    A l’heure actuelle, je passe du temps avec ma famille comme je ne l’ai jamais fait depuis 24 ans ! Avec Marianne, ma femme, nous avons quatre enfants. Et nous avons déjà trois petits-enfants. C’est une bénédiction de voir les enfants de mes enfants !

    Mais je poursuis mon engagement dans le domaine public en tant que président de la fondation Anton Tunega, qui aide à former et éduquer de jeunes cadres politiques, des bénévoles et des militants. Nous organisons, avec ma femme, des actions caritatives. Je suis en outre engagé dans la coopération internationale à travers le Réseau politique pour les valeurs, fondé en 2014. J’essaie d’utiliser toutes les occasions pour renforcer le rôle de l’éducation et la culture du dialogue et du développement dans le monde.

    Nous devrions tous apprendre tout au long de nos vies comment rendre notre monde plus humain et meilleur. Car ce qui est authentiquement chrétien est profondément humain.

    Propos recueillis par Olivier Figueras

    27 avril 2016, les entretiens Minute

  • Eslovaquia también protegerá el matrimonio en la Constitución

    El 4 de junio, el Parlamento eslovaco ha decidido en la Constitución de la República una definición precisa del matrimonio, como vínculo exclusivo entre un hombre y una mujer, y el compromiso de los poderes públicos de protegerlo y promoverlo. Ján Figeľ, Vicepresidente del Parlamento y presidente del partido democristiano KDH, ha conversado con Palabra para explicar el sentido de esta reforma, de la que ha sido iniciador y principal impulsor.

    —Señor Figeľ, ¿en qué consiste la reforma? —

    Hemos introducido solamente dos frases, pero de gran importancia. La primera frase del texto constitucional reformado define claramente qué es el matrimonio: “El matrimonio es un vínculo único entre un hombre y una mujer”. Lo consideramos un paso importante para el bien social.

    Para la vida cotidiana de las familias es aún más importante la segunda frase: “La República eslovaca protege globalmente el matrimonio y promueve su bien”. Por tanto, señala al Estado la obligación de proteger el matrimonio y promover su bien, de manera que la declaración constitucional reclama políticas realmente orientadas a favor de la familia en el campo social, económico, educativo, sanitario… Merece un atento análisis, sobre todo por parte de las instituciones públicas, que habrán de promover el bien de los esposos y, con ello, el bien común de la sociedad entera. Los actos legislativos o ejecutivos futuros habrán de ser adoptados a la luz de esta obligación, de proteger y fomentar el matrimonio; y desde el 1 de septiembre, día en que la reforma entra en vigor, las normas ahora vigentes no podrán estar en contradicción con ella.

    —Estando su partido en la oposición, ha podido contar con el apoyo del partido socialdemócrata. ¿Cómo han llegado a este acuerdo? —

    El 14 de enero presenté el proyecto de enmienda constitucional a la opinión pública. Además, convencido como estoy de que no se trata de una victoria sobre ningún grupo político, en mi condición de Vicepresidente del Consejo Nacional de la República Eslovaca (nuestro Parlamento), me dirigí en carta a cada uno de los diputados invitándoles a sumarse a los promotores de la iniciativa.

    Era evidente, sin embargo, que necesitábamos la cooperación del partido socialdemócrata Smer-SD, que sostiene al gobierno del primer ministro Robert Fico, al que pertenecen 83 de los 150 diputados de la Cámara. A finales de febrero ese partido se dirigió a nosotros para ofrecernos su apoyo y obtener el nuestro para otro proyecto de reforma constitucional en cuestiones relativas al poder judicial. Como también consideramos importante este asunto, el acuerdo fue posible. Finalmente, la reforma recibió el voto favorable de 102 diputados (de 128 presentes en la votación), pertenecientes a 4 de los 5 grupos políticos presentes en la Cámara, así como de un diputado independiente.

    Puede parecer sorprendente que cristianodemócratas y socialdemócratas nos hayamos puesto de acuerdo en este punto, pero eso confirma que el contexto político y social en Eslovaquia permite alcanzar un consenso en estos temas. El acuerdo en los temas de familia es conveniente para toda sociedad: de la familia dependen muchas cosas. En cambio, en las coaliciones anteriores de centro- derecha, no habíamos conseguido un acuerdo semejante.

    —La iniciativa ha llegado a término con gran rapidez… Pero, ¿también con facilidad? —

    Tomamos la decisión de lanzar esta propuesta a finales de agosto del año pasado, cuando el gobierno eslovaco preparaba su “Estrategia estatal para la defensa de los derechos humanos”, muy influida por la ideología de género. Ya el 10 de septiembre anuncié la necesidad de definir más claramente el matrimonio en la Constitución, e invité a los presidentes de todos los partidos parlamentarios a mantener consultas bilaterales.

    Desde entonces, y aún más intensamente desde la presentación del proyecto de enmienda constitucional en enero, han sido meses trabajosos de negociaciones, explicaciones a la opinión pública, esfuerzos de convicción. Hemos recibido el apoyo de muchos ciudadanos, organizaciones no gubernamentales e iglesias; pero también hemos tenido que hacer frente a una gran presión política y mediática, y a la oposición de grupos, pequeños pero muy ruidosos, que veían en la protección constitucional del matrimonio como una discriminación de las personas con inclinaciones homosexuales; tampoco han faltado presiones desde el extranjero para que el Parlamento eslovaco no aprobara esta reforma.

    Conviene mencionar que el 22 de septiembre tuvo lugar en la ciudad de Košice una gran “Marcha Nacional por la Vida”, a la que asistieron más de 80.000 personas: una de las mayores manifestaciones que se recuerdan en la historia de nuestro país, que cuenta con unos cinco millones de habitantes. Fue una señal importante de que muchos ciudadanos eslovacos deseaban mejorar el nivel de protección de la vida humana, así como del matrimonio y de la familia: el Manifiesto final de aquella marcha apelaba a los responsables públicos para que “aseguraran por medios legislativos la protección del matrimonio de un hombre y una mujer como un vínculo único e irreemplazable que respeta la ley natural que puede ser descubierta por la razón”.

    En este sentido, tengo la satisfacción de que, según una reciente encuesta, el 82 % de los eslovacos está de acuerdo con la reforma recién aprobada.

    —Otros países de su entorno han dado pasos semejantes: Croacia, Hungría… —

    Sí, varios países han hecho lo mismo que nosotros: no sólo Hungría y Croacia, sino también Polonia, Lituania, Bulgaria… No caminamos solos. La senda por la que avanzamos se apoya en la naturaleza, en las tradiciones y en valores probados, entre los cuales juegan un papel de primer orden la familia y el matrimonio.

    No puede olvidarse que nuestros países, antes bajo el sistema socialista, han cambiado mucho desde el punto de vista de los valores y la cultura.

    En cambio, parece que en los países de Europa occidental predomina una corriente que introduce en la legislación supuestos derechos fundados en la llamada ideología de género, que no se apoya en la ley natural ni en los conocimientos científicos, sino en modificaciones culturales. Eso da origen a mucha confusión, porque se pone en duda la concepción de la antropología de la persona como hombre y mujer, que son iguales en dignidad, pero distintos biológicamente. El hombre y la mujer forman como pareja una unidad con una complementariedad recíproca, para que en esta unidad vivan, transmitan la vida a nuevos seres y eduquen a sus hijos.

    Precisamente porque participa en la transmisión de la vida y por la estabilidad que necesita esa micro-sociedad que forman los padres y los hijos, el matrimonio es un vínculo singular, que merece apoyo especial.

    A todo Estado le conviene contar con relaciones buenas y estables en las familias, que creen un ambiente favorable para la educación de los niños. Un padre atento y una madre amorosa son del mayor interés para los niños, que a su vez son el futuro de la nación, de su cultura, de su sistema de pensiones. La protección de la familia es conveniente desde todos los puntos de vista: económico, financiero, cultural, cívico.

    —¿Se registra, entonces, un rumbo diferente dentro de un mismo contexto europeo: Eslovaquia y otros países centrooriental, por un lado, y algunos países occidentales, por otro? —

    Estoy convencido de que en el mundo actual se está librando una batalla por la idea del hombre y de la sociedad. La opción es construir sobre la base de los valores naturales, o hacerlo desde perspectivas definidas artificialmente, como en el caso de la ideología de género. Si ésta se convirtiera en determinante, las consecuencias serían muy grandes.

    Asimismo, hay que recordar que el occidente es muy variado, y en él se percibe un importante movimiento de valores. Por ejemplo, la Asamblea Nacional francesa ha aprobado una legislación en la línea del matrimonio para todos, y permitido la adopción de niños por parejas homosexuales; pero millones de personas en las calles han protestado: es como si la democracia representativa se hubiera vuelto contra la multitud que se manifiesta.

    Por lo demás, es importante tener presente que la política familiar en la Unión Europea se respeta sobre la base del derecho interno de cada Estado. En este contexto, nuestra reforma, con el anclaje constitucional del derecho de familia, significa obviamente una garantía contra el intento de armonizar el derecho europeo en estos ámbitos, que repetidamente promueven algunos gobiernos; pero la entiendo también como una aportación de Eslovaquia a Europa. Incluso a corto plazo, significa ya un mensaje preciso para los países occidentales. Muchos nos felicitan y agradecen este estímulo, en una época en que el tejido social cambia dinámicamente, y también lo hace el orden de valores, la legislación y la realidad cotidiana en escuelas, oficinas, empresas, medios de comunicación. No es un producto material, sino un fenómeno cultural. Y entiendo que la cultura es la cúspide de los valores: da carácter a nuestras relaciones y sentido a nuestras vidas.

    Palabra, Agosto-Septiembre 2014